Infertilité

Il ne doit exister aucune tension susceptible de perturber le fonctionnement des organes de reproduction (utérus, trompes, ovaires) si on veut que la fécondation et la nidation soient efficaces. Ces tensions peuvent être dues à une chute, un accident de la voie publique, un choc émotionnel, des infections à répétition, des séquelles de chirurgies, …

Le cycle féminin est un équilibre entre les mécanismes physiologiques et psychologiques de la femme. Ces derniers dépendent du système nerveux autonome (système nerveux végétatif) du système hormonal et du psychisme.

L’Ostéopathie peut être efficace sur les infertilités fonctionnelles. Autrement dit, lorsque les infertilités sont dues à un déséquilibre gynécologique. Les infertilités non fonctionnelles (stérilités tubaires dues aux salpingites, endométrioses, malformation utérine, hypoplasie utérine, obstacles cervicaux, …) doivent faire l’objet de traitements médicaux et chirurgicaux préalables au traitement ostéopathique.

Il est important de comprendre que l’ostéopathe est là pour aider le couple, en l’accompagnant vers de meilleures fonctions dans le corps de chacun des partenaires, mais c’est la nature décidera de la suite.

Le cycle menstruel de la femme dure de 28 à 30 jours et commence par l’apparition des règles. A chaque mois, un ovaire produit un follicule dans lequel se développe un ovocyte (ovule). Lors de l’ovulation (à J14, ce qui correspond au milieu du cycle), le follicule se rompt et l’ovocyte est repris par l’extrémité de la trompe. Pendant plusieurs heures, il progresse dans celle-ci. S’il rencontre des spermatozoïdes, la fécondation pourra avoir lieu.

S’il y a eu fécondation, l’ovocyte fécondé va se diviser tout en continuant sa progression dans la trompe vers l’utérus, où il se transformera en embryon pouvant s’implanter environ 6 jours plus tard.​

La glande thyroïde sécrète des hormones indispensables à la croissance et au métabolisme des cellules. Si cette dernière fonctionne trop ou pas assez, elle provoquera un déséquilibre entre œstrogènes et progestérone. Ce qui en résultera une perturbation du fonctionnement des ovaires, et par voie de conséquence une perturbation des hormones féminines.

Les causes d’infertilité peuvent être centrales ou périphériques

  • Les causes centrales : Elles sont essentiellement hormonales (FSH RH = Hormone folliculo-stimulante etLH-RH= Hormone lutéinisante) et donc en relation avec la boîte crânienne via l’hypophyse et l’hypothalamus. C’est la raison pour laquelle l’ostéopathe utilise des techniques ostéopathiques crâniennes telles que des techniques « de libération des tensions de membranes ». Le but de l’ostéopathe est de retrouver une bonne harmonie entre le crâne et le sacrum, afin de dynamiser et d’équilibrer le système neurovégétatif.
  • Les causes périphériques : Elles sont essentiellement mécaniques et liées à des déséquilibres au niveau du petit bassin. En effet, l’ensemble des organes composant ce petit bassin doit être mobile et libre dans ses mouvements afin d’avoir une efficacité maximum.

Les traitements chez la femme

  • Le traitement du système circulatoire ovarien : L’un des principes majeurs de l’Ostéopathie démontre que toute restriction de mobilité diminue la circulation des liquides (sang, lymphe, liquide céphalo-rachidien) entrainant un déséquilibre local ou général. De là, les principales fonctions de l’ovaire (ovule, progestérone et œstrogène) dépendent dessystèmes vasculaire et nerveux, via l’axe hypothalamo-hypophysaire(système nerveux central). De plus, les plexus solaire (sous le sternum)  et hypogastrique (entre l’utérus et le sacrum) contrôlent la vaso-motricité de l’artère ovarienne. C’est la raison pour laquelle l’ostéopathe s’engage à vérifier le bon équilibre crânio-sacré de la patiente.
  • Le traitement du bassin : Le bassin doit être le plus mobile possible afin de favoriser la fonction et d’améliorer la vascularisation. De plus, les os iliaques possèdent des liens directs avec l’utérus par le biais des ligaments larges. Le sacrum et le coccyx sont le site d’insertion des ligaments de la sphère gynécologique pouvant être à l’origine d’une restriction de mobilité du bassin ou de tensions anormales, provoquant un manque de mobilité de l’utérus, et par voie de conséquence une altération de sa fonction qui est la reproduction.
  • Le traitement des reins : Un manque de mobilité au niveau des reins peut être à l’origine d’une mauvaise vascularisation des ovaires par la proximité du passage des veines et artères ovariennes. Il peut être également intéressant de travailler le muscle diaphragme, puisque celui-ci joue le rôle de pompe.
  • Le traitement des trompes : Elles font le lien entre l’utérus et les ovaires, et sont l’un des points de fixation du ligament large. Il est donc important que leur mobilité soit optimale.
  • Le traitement de l’utérus : C’est dans l’utérus que va s’implanter l’embryon. Un bon processus de nidation nécessite une bonne vascularisation, et donc une bonne mobilité.
  • Le traitement de lames sacro-recto-génito-vésico-pubienne (SRGVP) : Elles cloisonnent le petit bassin et soutiennent l’ensemble des organes présents, en rejoignant le pubis et le sacrum

 

Les traitements chez l’homme

Le traitement sera tourné au niveau des systèmes neurovégétatif  (système sympathique et parasympathique) et hormonal :

  • Libération des zones de tension ou blocages au niveau du sacrum et du coccyx : A l’origine de manque de mobilité à ce niveau-là
  • Libération des zones de tension ou blocages au niveau des vertèbres dorsales et lombaires : Entre les vertèbres passent des racines nerveuses se rendant au petit bassin (plexus hypogastriques ou pelvien et plexus solaire). Ces mêmes vertèbres participent également à la régulation de la vasomotricité (circulation) de la sphère gynécologique.
  • Bon fonctionnement du plexus sacro-coccygien
  • Bonne mobilité prostatique : Il peut exister des blocages de la sphère gynécologique consécutifs à des traumatismes émotionnels. On retrouve alors des tensions du périnée et ainsi un manque de mobilité de toute la région gynécologique.
  • Bon fonctionnement de la sphère crânienne, plus particulièrement de l’axe hypothalamo-hypophysaire : Au centre du crâne se trouve l’hypophyse, chef d’orchestre de la régulation hormonale. Or tout traumatisme sur le crâne, peut avoir perturbé son fonctionnement, via les os crâniens et les membranes intracrâniennes.